L'OPPIDUM de BOVIOLLES
 

REPERES
- 850 av J.C/50 av J.C : période gauloise dite protohistorique (civilisation de "l'âge du fer ")
- 60 à 50 av J.C : conquête romaine
-50 av J.C/ fin du IIIème siècle après J.C : la paix romaine, Haut Empire
- fin du IVème siècle : Antiquité Tardive
 
"MURUS GALLICUS" (reconstitution) " MURUS GALLICUS" (état actuel)
Au 1er siècle av J.C, la Gaule est partagée entre un soixantaine de peuples; elle n'a alors aucune unité politique. La Lorraine est divisée entre deux peuples :
Au sud, les LEUQUES (du Barrois aux Vosges)
Au nord, les MEDIOMATRIQUES (de l'Argonne au Rhin)

En Lorraine, les agglomérations gauloises ; les OPPIDA sont au nombre d'une dizaine, réellement attestés en tant que tels. Un oppidum est une hauteur fortifiée, généralement construite sur un site naturel protégé (colline, méandre de rivière, confluence entre deux fleuves, éperon ), entouré de remparts en terre, pierre et bois ( murus gallicus)
 

Site majeur de la Lorraine, l'oppidum de Boviolles est situé sur l(une des hauteurs qui domine le village, le "Mont Châtel", au confluent de l'Ornain et de la Barboure.

D'une superficie de 55 ha, cet habitat de hautyeur fortifiée est protégée sur trois côtés par des pentes raides et défendu à l'est par un rempart : le murus gallicus, de plus de 300 mètres de long et haut de 4 à 5 mètres, communément appelé "La Bosse".
 
LES RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES

Associé aux vestiges gallo-romains de Nasium, le site du Mont-Châtel est reconnu dès le XD^ siècle par les érudits locaux qui identifient cette
fortification comme un castrum romain. Les premières fouilles archéologiques sont menées vers 1870 par L. Maxe-Weriy. Elles concernent la fortification principale ainsi que l'intérieur de l'enceinte. Des habitations de formes ovales,circulaires ou rectangulaires sont signalées.

A la suite de ces premières recherches, François Déroche effectue, entre 1978 et 1981, divers sondages sur la fortification principale. Ces travaux ont abouti à la mise en évidence d'un état antérieur au talus massif: un rempart à poutrage interne de type murus gallicus. Plus récemment, l'association " Archéologie et paysages en Meuse " a réalisé une prospection pédestre sur le site de manière à tenter de repérer les principales zones d'habitats.

L'importance du site de Boviolles et les menaces qui pèsent surlui ontjustifié la mise en place, en 1999, d'un programme de recherches en étroite
relation avec les travaux menés sur le site de Nasium (communes de Naix-aux-Forges et de Saint-Amand-sur-Ornain). Une campagne de prospection géophysique, réalisée en 1999 sur la partie du site ayant déjà fait l'objet de prospection au sol, a permis d'établir une cartographie des anomaliesmagnétiques sur une surface totale d'environ 3 hectares. La campagne de prospection aérienne,
menée au printemps 2001, a permis de compléter ces premières données.
Deux sondages linéaires ont été réalisés lors de l'été 2001, de manière à recouper les anomalies repérées par ces différentes méthodes de prospection.
Plusieurs types de structures ont pu être étudiées à cette occasion :

o Fosses circulaires ou ovales de faible profondeur qui peuvent être interprétées comme des fosses d'extraction de matériaux (calcaire, minerai)
o Empierrementpouvant correspondre à des aménagements publics (voie, place ?)
o Fosses correspondant à des fondations de bâtiments sur poteaux, etc...

L'étude en cours devrait apporter de nouvelles données sur la chronologie et la nature de cet oppidum.
Office du tourisme de Ligny en Barrois : www.otsi-ligny@wanadoo.fr